Thursday, April 19, 2007

Palmes Académiques


El dia 18 d'abril l'Antoni el van fer Chevalier dans l'Ordre des Palmes Académiques. No cal dir que va estar molt content. L'acte es va fer a la residència del Cònsol General de França, Pascal Brice. Hi vam ser els pocs amics directes, del curs del Lycée, de la penya d'economistes, la Presidenta de la branca de les Palmes aquí, el Director de l'Institut i el de la cambra de Comerç francesa. Hi vam anar l'Ester i nosaltres dos. Al Toni li va tocar fer un discurset en francès, je vous en prie, que copio. Miro també de posar fotos.


M Le Consul Général de France,
Madame Pedret et autres membres de l'ordre des palmes académiques,
Mesdames, Messieurs
Me voilà porté à une honneur qui me fait un extraordinaire plaisir, à
moi personnellement et à ma femme qui m'accompagne ici et depuis déjà un
bon moment dans l'admiration de la culture française. C'est aussi le cas
de notre fille Ester ancienne élève de l'école de Pere Ribera que nous
avons eu beaucoup de nous comme professeur au Lycée Français de Barcelone.
Ma chère Adela, mes chers compagnons du Lycée, cette honneur revient à vous.
Chers amis, vous connaissez depuis toujours mon intérêt pour la culture
française. Vous vous rappelez ce texte d'amateur que j'ai écrit à propos
du seul Prix Nobel catalan, c'est-à-dire le grand écrivain français
Claude Simon . C'est la littérature française dans toute son évolution.
Ce sont des romans où le Roussillon et Barcelone y jouent un rôle
central. La Barcelone de la République et de la guerre où Claude Simon
participa solidairement. Cette République qui arriva à Barcelone avec le
chant de la Marseillaise, plus connue le 14 d'avril que l'Himno de
Riego. Je regrette tellement que Michèle Le Falchier ne soit plus avec
nous, elle qui par amour de l'Espagne et par amour de son cher Quim
s'est installé à Barcelone et a travaillé à l'Institut Français avec
toutes ses forces.
L'Institut Français où j'ai lu Flaubert dans une édition critique, ce
qui m'a permis de comprendre combien de difficile est le métier
d'écrivain. Où j'ai lu tous Les Temps Modernes... L'Institut, sans lui
on serait sans l'Histoire de Pierre Vilar, sans la Géographie de Pierre
Deffontaines. Par amour des langues j'ai gagné un prix qui m'a permis de
passer un mois d´été à Paris dans l'appartement de P Deffontaines au
Quartier Latin. Cet Institut et ses activités culturelles explique en
partie le Manifest Groc de Gasch-Dalí-Montañá. Sebastià Gasch, qui était
Officier dans l'Ordre des Palmes Académiques est ici représenté par son
fils Emili.
C'est, donc, Flaubert qui m'a montré très bien ce que je ne devais pas
faire -essayer d'écrire des romans. C'est Espriu qui a fait de même pour
la poésie. J'ai choisi un autre métier: devenir économiste et une autre
vocation, la politique. J'ai essayé de faire de mon mieux dans ces deux
aspects de mon activité, malgré quelques petites mésaventures ( Olmedo
et les frères Creix, Tejero, etc.). J'ai écrit de petits articles
d'économie régionale ici ou en France, dont un qui disait que ce que
nous appelons l'Eurorégion serait valable avec des revenus par tête
semblables d'un côté et d'autre des Albères, ce qui est le cas maintenant.
Mais aujourd'hui nous parlons de la culture française. Je vais dire deux
mots sur un économiste français. Il s'appelle Erik Arnoult. Il a étudié
à la London School, a enseigné en France, a goûté à la politique sous
Mitterrand.. S'est occupé de l'Espagne avec Roland Dumas. Il est entré
au Conseil d'État. Il signe ses romans Erik Orsenna. Il a gagné le
Goncourt. Il siège à l'Académie Française.
Il vient d'écrire . Voyage au pays du coton. C'est une merveille de
lecture. Ce n'est pas un roman, malheureusement. C'est la dénonciation
sanglante des méfaits de la globalisation, des lobbies américains à la
misère au fin fond du Sahel, de la ville chinoise des chaussettes (des
millions de chaussettes) aux entreprises qui ferment en Europe.. C'est
un traité d'économie internationale écrit par un membre de l'Académie.
Le résultat est plus convaincant que soixante régressions multiples. Et
c'est la solidarité internationale qui apparaît. Évidemment avec les
nuances qu'il y apporte , qui ne sont peut-être pas les miennes. Par
habitude j'ai pensé à un autre chanson que j'ai appris d'abord en
français: L'Internationale. Après ces mots peut-être trop enflammés mais
sincères, je vous dis encore une fois merci.

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